POUR L'INSTANT ON VA AU GHANA...
Que demandait-on avant le match ? Un petit point pour être de la fête au Ghana, l’hiver prochain. Au diable l’avarice, les Lions de l’Atlas ont terminé sur une victoire. Blantyré…par les cheveux certes mais une victoire quand même. Savourons donc la qualification mais ne perdons pas de vue cette autre prestation pour le moins peu convaincante.
Je ne me sens pas de critiquer pour le plaisir de critiquer une équipe qui malgré une condition athlétique approximative, a lutté jusqu’au bout de ses forces. Le but de El Moubaraki est survenu trop tôt à mon goût. Et l’équipe a eu tendance à reculer tout en pressant crânement l’adversaire.
La différence était-elle au plan technique que les nôtres n’auront jamais été véritablement en danger même si Tarik El Jarmouni a été très sollicité et qu’en fin de match les Malawites eurent pu égaliser. D’ailleurs, la défense n’a jamais été prise de vitesse ni malmenée sur les ailes. Il y a eu certes, quelques actions confuses dues à la précipitation de nos adversaires et à quelques insuffisances des nôtres, surtout de la part de joueur comme Alloudi ou Chamakh qui se retrouvaient à tamponner aux abords de la surface.
Bon match des défenseurs avec mention particulière pour Michael Bassir et Talal Karkouri ; un cran légèrement en dessous les prestations d’Aziz Benaskar et d’Hicham Mahdoufi. Mais il faut dire qu’en face il n’y avait pas grand-chose, ni Eto’o ni Drogba…
Le milieu de terrain a fait un gros match car il a beaucoup pressé et n’a jamais rechigné à relancer la machine. Au dessus du lot Abdelkarim Kaissi qui par moment m’a rappelé Dolmi dans sa course et sa…chevelure, un véritable libero devant la défense. Surprenant Houssine Kharja qui a tout de même chômé cette saison. Du bon et du moins bon pour Soufiane Alloudi mais le gamin ira loin, très loin car il a du caractère. Youssef Hadji et Moha Yacoubi en demi teinte, c’était le match de trop surtout pour le premier qui tout au long de la saison s’est montré très régulier et débordant de générosité.
L’attaque ? On savait Marouane Chamakh en petite condition, il a joué très en retrait, ce qu’on lui a demandé de faire et a visiblement manqué de lucidité dans les derniers mètres. Il s’est sacrifié pour Bouchaib El Moubaraki qui me plait de plus en plus. Un chasseur de buts qui fonce droit devant lui sans se poser trop de question. A l’avenir il faudra penser à lui comme un titulaire à part entière. Puissance et facilité à s’arracher aux défenseurs même à l’arrêt alors que Chamakh et Jawad Zahiri partent souvent de loin. El Amine Erbati complète le cadre. Il n’a joué que trois minutes mais dans une phase finale de CAN on a besoin de réserviste de sa trempe.
Mabrouk Ahmed. Contre vents et marées tu as atteint l’objectif. L’important c’est la qualification même si le groupe était de loin le plus faible des douze. Maintenant tu as six mois pour fignoler le travail. Stabiliser un jeu souvent décousu et insister dans cette voie. Comme disait l’autre il faut faire avec. Le matériel à disposition et les détracteurs de tous bords. On aura le temps d’en parler. Prépare tes boîtes de quinine on va aux tropiques…