QUE SUERTE, CE BOCA !
Un but de Rodrigo Palacio entaché d’un hors-jeu, un coup franc chirurgical de Riquelme et un but contre son propre camp de Patricio: à moins d’un miracle, Boca Juniors remportera sa 6ème Copa de los Libertadores. Epaulé par son fantastique public, une marée humaine encore plus impressionnante que le kop d’Anfield Road, Boca a exprimé une nouvelle fois sa solidité à domicile. Toutefois le 3-0 ne reflète pas la physionomie d’un match entaché de quelques erreurs d’arbitrage, caractérisé par les égarements défensifs des brésiliens de Gremio Porto-Alegre et marqué par l’expulsion de Gioano qui laissa ses partenaires à dix la dernière demi-heure.
Pourtant Gremio avait bien entamé son match en pressant le milieu adverse et au fil des minutes Carlos Eduardo et Tcheco enrayaient toutes les montées d’Ibarra et de Clemente Rodríguez et le danger était constant sur la cage de Caranta. Alors que Boca perdait pied, après un coup france de Riquelme, Martin Palermo revenant de hors jeu toucha légèrement le ballon et Palacio corrigea victorieusement la trajectoire.
Après le but, Riquelme participa davantage à la construction, imprimant un autre rythme à la manœuvre et distillant d’excellents ballons sur les ailes.L’expulsion de Sandro Goiano – agression sur Banega – ne gêna pas outre mesure les Brésiliens qui reculèrent d’un cran et conservèrent le ballon. Mais les 20 dernières minutes leur furent fatales : Riquelme, déjà à l’origine du premier but, allait inscrire le deuxième but sur un coup franc dont il a le secret.
Le but du KO survint à une minute de la fin lorsque sur un centre de Palermo, Ledesma adressa une tête qui sortait allègrement du cadre lorsqu’une malencontreuse déviation de Patricio l’expédia dans les filets.
Un 3-0 bien payé. Le match retour sera des plus prometteurs mercredi prochain d’autant que la COMEBOL a décidé de ne pas appliquer la règle du but comptant double à l’extérieur, règle appliquée seulement jusqu’aux demi-finales. En cas d’égalité, prolongations et tirs au but.