COPA AMERICA : PLUS GRISAILLE QUE CELESTE

Publié le par Lino Bacco

Hier soir je tenais à ne pas rater le match d'ouverture de la Copa America qui opposait l'Uruguay au Pérou. Toujours aussi décevante la Céleste. En fait de couleur, ça ressemblait davantage à une grisaille qu'au firmament. Ils sont loin les titres mondiaux de 1930 et 1950. L'Uruguay a pourtant écrit les premières pages de la Coupe Jules Rimet, particulièrement au Maracana lorsqu'il fit pleurer tout un peuple. Qu'il est triste aujourd'hui de la voir patauger. 

L'Uruguay, bi-champion du monde et 14 fois vainqueur de la Copa America, est toujours à la recherche de son passé. Sa dernière performance en coupe du monde remonte en 1970 au Mexique lorsqu'il termina à la quatrième place. Depuis il ne s'est mis sous la dent qu'un Mundialito en 1981 et 3 Copa America (83,87,95). Ses dernières productions en coupe du monde furent médiocres. Sans compter l'humiliation essuyée lors du barrage intercontinentale avec l' Australie pour Allemagne 2006.    

Berceau de tant de stars du football mondial, de Nasazzi à Scarone, de Schiaffino à Dorado, de Ghiggia à Luis Cubilla, de Mazurkiewicz à Maspoli, de Victor Esparrago à Enzo Francescoli. Depuis ce dernier, aucune star digne de ces noms. Certes quelques bons joueurs comme Aguilera, Montero ou actuellement les Forlan, Chevanton, Recoba voire Pablo Garcia. Des joueurs qui ont un certain talent mais n'ont pas le charisme nécessaire pour devenir de véritables stars du foot mondial. De même au plan des clubs, ni Penarol ni Nacional ne sont en mesure de fiare face à la suprématie de leurs homologues argentins ou brésiliens en Copa de Los Libertadores...

J'ai été déçu de les voir encaisser trois buts et surtout de les voir aussi peu motivés. Mises à part deux ou trois "patadas" , ces ruades souvent gratuites qui sont souvent à la limite du carton rouge, et quelques stériles avancées,  je n'ai rien vu. Sinon une équipe sans caractère, sans nerf; ballotée par une formation péruvienne qui a pressé dès le coup d'envoi et n'a jamais laché sa prise. Je pense que le grand défaut de la Céleste c'est qu'elle n'a pas compris qu'aujourd'hui il faut courrir avant même de savoir controler un ballon. Le malheur c'est que hier soir, non seulement ils marchaient sur le terrain mais la plupart d'entre eux n'avaient même pas le toucher de balle qui caratérise d'ordinaire tout joueur sud-américain.

Le Pérou, magnifique dans sa traditionnelle casaque blanche et rayure transversale rouge, m'a rappelé par moment celui de Chumpitaz et de Teofilo Cubillas. Des joueurs qui tutoient le ballon, qui allient la puissance des uns à la finesse des autres, qui sont bons physiquement et tactiquement.

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