LES ONZE D'OR JOURNAL DES SPORTS - MEDITEL

Belle soirée que celle d'hier. Le sympathique Oussama Benabdellah, padre padrone du Journal des Sports et son partenaire Méditel nous avaient convié à la cérémonie des Onze d'Or. L'occasion de récompenser les meilleurs joueurs évoluant dans le championnat national sans quitter du regard notre fantastique légion étrangère.
L'occasion pour le nostalgique qui sommeille en moi de retrouver des amis de longue date. Akesbi, Dakine, Sahraoui, Bouderbala, Mernissi, Azmi, Louzani, Taoussi, Slimani et tant d'autres. Abou Leduc mon compagnon au Matin du Sahara...Le moment le plus émouvant lorsque j'ai serré dans mes bras Mohamed "Pippo" BOUSSATI. Des lustres qu'on ne se voyait pas. A l'époque il était le buteur attitré du KAC et faisait des heures supplémentaires sous le maillot de l'Equipe nationale, Al Farik Al Watani. Plus tard sont apparus les Lions de l'Atlas...Mais croyez moi, les griffes étaient aussi longues.
Pas de grosses surprises pour les désignations quoique d'aucuns lauréats ne faisaient pas l'hunanimité dans la salle. C'est ainsi que le jeune gardien du MAS, Karim Fegroual a été préféré à Jarmouni. En défense Amine Trafeh de la JSM et l'intouchable Hicham Mahdoufi sont sacrés meilleurs latéraux du championnat;  le wydadiste Hicham Louissi et son ex-compère Mohamed Benchrifa qui a fait le bonheur du MAT cette saison n'avaient pas de rivaux dans l'axe. 
Au milieu du terrain, deux joueurs sortaient indiscutablement du lot, un jeune, le rajaoui Soufiane Alloudi et un chevronné, ex-rajaoui, ex-settaiti et maintenant plaque tournante d'un ambitieux DHJ. Leur pébliscite était attendu. A l'applaudimètre ils furent encore les meilleurs. Deux joueurs en pleine maturité complètent l'entre jeu: Amine Kabli du MAT et Taoufik Lemrabet (lui aussi formé au Raja) qui fait les beaux jours de l'IZK, dans un registre plus ou moins semblable à celui de SEMMAT...YA KHASSRA !!! Et Semmat n'était qu'un parmi tant d'autres.
Restait à pourvoir les deux postes offensifs. Malgré la pénurie de buteurs, je dois avouer que le tandem Jawad Ouaddouch (FAR) et Abdelali Semlali (KACM) est plutôt convaincant. L'un comme l'autre, le second davantage, ont une marge de perfection qui laisse augurer de belles carrières.
Le coach de l'année, il ne fallait pas trop se casser les méninges. Et c'est archi mérité: Mustapha Madih que l'on s'empressa de présenter comme le futur coach des FAR. Madih c'est avant tout l'entraîneur qui a conduit l'OCK à son premier titre de champion après 83 ans d'eistence...
Idem pour la meilleure équipe de la saison: l'OCK, qui a réglé tour à tour le sort des deux casablancais, du MAT et des FAR.
Enfin, ce que je vous disais en ouverture. Un clin d'oeil à nos admirables joueurs évoluant à l'étranger. Un jeune, qui a la tête (et les pieds) bien en place: Nabil El Azhar, FC Liverpool...Excusez du peu. Un moins jeune qui fait peut être la bêtise de rester à Bordeaux: Marouane Chamakh, meilleur joueur marocain à l'étranger.
Belle soirée où les nominés et les autres stars telles que Youssef Hadji, Jawad Zaïri, Michael Bassir et Houssine Kharja ont eu également leur part d'applaudissements. Tel un couteau dans la plaie, maudit soit celui qui a fait capoter la confirmation de Kharja à la Roma.
Je termine en soulignant une fausse note, le total irrespect avec lequel près de la moitié de la salle à accueilli le break musical des NAS EL GHIWANE. J'ai été scandalisé de voir les spectateurs se défilaient à la sauvette avant même que le groupe n'attaque les premières notes. SCANDALEUX. Décidemment ni le sport ni la culture n'ont le culte de la mémoire. Quand je pense qu'à soixante ans et plus les grands groupes musicaux remplissent encore les stades de football. Le problème c'est que bon nombre d'entre nous a tendance à tourner vite la page. A ceux là j'ai envie de leur dire que les NAS EL GHIWANE comme les JIL JILALA ce sont les BEACH BOYS à nous, nos ROLLING STONES.