ROBERTO BAGGIO, MAALEM DU DRIBBLE

Ce matin je vous donne des nouvelles de Roberto Baggio. Il a quarante ans et vit une paisible retraite entre sa famille, sa passion pour la chasse et les chansons de Zucchero. Il s'est éloigné du football italien et se confie rarement aux journalistes. Comme Platini, il estime que plus on donne d'interviews plus le risque de dire des conneries est grand. Ces derniers jours on l'a vu à Milano Marittima, station balnéaire chic de la Riviera adriatique.
Robby est de ceux qui préfèrent les actes aux paroles. Il a même survolé sur le fait qu'en 2005 le Boca Juniors lui ait proposé un contrat pour une temporada (six mois). Il faut savoir que l'ex Ballon d'Or se rend tous les ans dans la pampa argentine où il chasse le pato salvaje (canard sauvage). Le lieu est tenu secret mais on sait que c'est à deux heures d'hélicoptère de Santa Fé, qu'il campe sous la tente et qu'entre deux battues il tape le ballon avec ses amis indios. Lors d'une étape à Baires (c'est ainsi que les argentins appellent la capitale fédérale), les dirigeants du Boca lui firent la fameuse proposition. Dommage qu'il ait refusé. A 38 ans il aurait fait merveille dans une Bombonera qui a toujours eu un faible pour les numéros "10"...
Grand Roberto Baggio. Comme la plupart des produits made in Italy il a souffert d'un déficit de communication. Lorsqu'on parle des meilleurs joueurs du monde on avance toujours les mêmes noms, Pelè, Maradona, Platini. Croyez moi Roberto Baggio n'a rien à leur envier.Le problème c'est qu'à commencer par les tifosi, on ne l'a jamais apprécié à sa juste valeur. Pour moi il fait partie du top-ten et je me repasse inlassablement son but contre la Tchécoslovaquie en phase de groupe de la coupe du monde 1990. La 78ème minute courait, lorsque Roberto Baggio reçu la balle de Giannini...QU EST CE VOUS EN PENSEZ...