Deuxième break estival pour votre serviteur. Au bord du Lac Ceresio, entre le Lac Majeur et le Lac de Côme, au pied des pré-Alpes italo-suisses, loin du téléphone cellulaire, de l’ordinateur portable et d’Internet. J’ai redécouvert avec plaisir cet angle de Lombardie particulièrement fréquenté au XIX° siècle par une myriade d’écrivains, de poètes et d’artistes en tout genre qui venaient s’inspirer dans ce somptueux décor dominé par le vert des monts et le bleu des lacs. Idéal pour faire le vide avant l’entame de la prochaine saison footballistique. Mais difficile de tourner le dos à l’actualité lorsque les trois principaux quotidiens sportifs de la péninsule consacrent en moyenne les deux tiers de leurs pages au football et surtout lorsque la Scala du calcio est à moins de deux heures de voiture.
Entre une promenade et un ferry, je cherche une explication aux cinq buts encaissés par la Roma face à une Juve revigorée d’autant qu’elle menait 2-0 ; j’attends toujours l’arrivée de Cicinho ; je souris à l’idée que madame Domenech puisse trahir son mari avec un italien ; j’apprécie le retour au bercail de Cassano qui n’a pas intérêt à rater ce dernier train ; je ne comprends toujours pas l’attitude raciste des ultras de la Lazio à l’encontre du ghanéen de Dynamo Bucarest, Blay, en préliminaire de Champions League alors que leur club compte dans ses rangs trois joueurs de couleur (Modibo Diakite, Stephen Makinwa et Gaby Mudingayi) ; je suis outré d’apprendre ce que Valentino Rossi doit au fisc italien même s’il prétend résider à Londres ; je ne suis pas surpris que Wenger ait préféré Gallas à Gilberto Silva pour le capitanat d’Arsenal ; j’en ai rien à cirer du premier but de David Beckham, c’est un bon joueur, pas plus, d’ailleurs son passage au Real Madrid aura été quelconque au plan purement sportif ; j’enchaîne avec cette tendance à privilégier le look au talent ; j’admire Super SuperPippo, il a entamé sa saison comme il a terminé la précédente, en marquant un doublé, même si la Juve du Trophée Berlusconi n’est pas le Liverpool d’Athènes ; je termine avec deux déclarations de Javier Zanetti et de Patrick Vieira, le premier assure qu’il ne sera « jamais l’ami d’un juventino ou d’un rossonero » et le second qu’il ne s’assoit « jamais à côté de Materazzi lors des repas»…
Prochainement je reviendrai sur mes vacances italiennes et une superbe découverte effectuée à l’Isolabella…Mais elle concerne surtout le vieux rocker qui sommeille chez ceux de ma génération.
